Mieux comprendre les Ardennais

Ark · Posté le: 30 Oct 2008, 14:55 Sujet du message: Mieux comprendre les Ardennais

Oyez, Oyez !!
Etants majoritairement représentés au sein de la team, nous, Ardennais, nous devons de vous éclairer quelque peu sur notre culture et notre langue (prononciation et argot) qui à certains peuvent paraître moyen-âgeuses.
Chez nous il drache comme vache qui pisse, les vieilles aiment beuquer à leur fenêtre, quand c'est sale par terre on y passe la loque, ce kebab m'a bien goyé mais ce con en voiture m'a roulé sur la dôye, je lui filerais bien des coups de satons !!
Mais bon, y'ait d'la bonne air, plein d'avaleux qui s'en cliffe partout, on se touche la boudine et les crayats de neuneu c'dé bons !!!

Un petit site bien marrant pour ceux curieux de découvrir de nouveaux mots et expressions:
Page très complète, avec prononciation, grammaire, dictionnaire, et blasons des villes et villages.
On y a apprend que les Rethelois sont les Gueurnouilleux et les Carolos-Macériens (habitants de Charleville-Mézières ndlr.) les Boyaux !!!
By Wikipédia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_dans_le_département_des_Ardennes
(pô réussi à linker ^^ con de é)

Et pour finir, LA beuquette quotidienne eud'not journaliste-prof-historien préféré des Ardennes, eul célèbre Yanny Hureaux, parue danl journal local (L'Ardennais, évidemment ^^):

La Beuquette
Dans le cadre forcément enchanteur de notre nouvelle Semaine du Patois, tournons, comme promis, la première scène du film « Bin'v'nu chu les Sanglés ! »

Débarque au logement de fonction du bureau de poste d'un bourg de l'Ardenne sauvage, un receveur chassé du Midi. Un agent indigène de La Poste l'accueille en grommelant : « Vous z'arin pu m'prévn'i de vo arrivèye, d'j'arau ramounèye la cagna. C'tou là d'avant, i n'éta mi narreu, i ramouna à Pâques et à la Trinitèye, et co. Fa daire qu'il est dou coin, ed'Ch'ponsart, un villad'ge où ils sont tourtout niches »

(Vous auriez pu me prévenir de votre arrivée, j'aurais balayé la cagna. Celui d'avant, il n'était pas regardant. Il balayait à Pâques et à la Trinité, et encore. Faut dire qu'il est du coin, de Ch'ponsart, un village où ils sont tous sales). Eberlué, le proscrit du Midi reste sans voix. Le fonctionnaire indigène s'exclame : « R'waitez le ramon, il est coume nu ! Yauque, nem ! » (Regardez le balai, il est comme neuf ! Yauque, nem !).
Yanny Hureaux
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